On le sait, l’Ennéagramme, c’est une histoire de 9 types de personnalité et de relation et communication entre ces bases. L’Ennéagramme est un outil de connaissance de soi, de compréhension des autres et aide à créer des relations plus harmonieuses. (Pour plus d’informations, retrouvez notre article sur les 9 bases ici).

Mais ce n’est pas qu’une question de cela. L’Ennéagramme est aussi passionnant que complexe à décortiquer. En plus des différentes bases, il existe aussi 3 centres en interaction constante : le centre instinctif, le centre émotionnel et le centre mental.

Dans cet article, nous vous expliquons les 3 centres (instinctif, mental et émotionnel), et nous vous montrons comment sont regroupées les 9 bases dans ces 3 centres.

 

Les 3 centres de l’Ennéagramme : explications

1- Le centre instinctif

Le centre instinctif représente nos réflexes et nos pulsions, qui influencent nos comportements. Il assure notre survie physique et psychologique dans le présent. Pour cela, ce centre établit une comparaison entre votre présent et vos situations passées et c’est ainsi qu’il prend la décision d’agir, ou non. C’est le centre de notre énergie vitale, de nos réflexes, de notre coordination physique, de notre créativité.

2- Le centre émotionnel

Le centre émotionnel représente nos émotions, qui influencent nos comportements. Il représente l’estime de soi, l’amour-propre et les relations à autrui. Ce qui l’intéresse davantage est vos besoins et ceux des autres. Il se préoccupe beaucoup de vos relations et interactions avec les autres. Contrairement aux émotions que l’on ressent, le centre émotionnel vit davantage au présent.

3- Le centre mental

Le centre mental représente les idées et les perceptions, qui influencent nos comportements. Notre raison, nos choix, nos décisions, nos projets font partie de ce centre. Ce dernier raisonne en analysant et en synthétisant à partir d’informations « objectives ». Des 3, c’est le centre qui est le plus orienté vers le futur.

Un regroupement complémentaire au regroupement par centre:

 

L’ennéagramme s’appuie sur le regroupement bien connu des bases selon les trois centres d’activité : chaque centre indique d’où part l’énergie de la base, et quelle est sa quête existentielle.

Le besoin fondamental de chaque centre :

  • Centre instinctif : quête d’autonomie
  • Centre émotionnel : quête d’attention, de reconnaissance
  • Centre mental : quête de sécurité

Les trois centres ne forment pas la seule triade qui fait sens au sein du modèle.

 

Une autre manière de regrouper les neuf bases de l’Ennéagramme

On peut regrouper les neuf bases d’une autre manière : Les triades hornéviennes

Inspirées des travaux de Don Riso et Russ Hudson.

Les groupes hornéviens regroupent les bases selon leur style social, et donnent une indication sur la façon dont elles essaient de satisfaire leur besoin fondamental (venant du centre, voir ci-dessus) et dont elles réagissent sous stress.

Karen Horney, née le 16 septembre 1885 à Blankenese, (Hambourg), et morte le 4 décembre 1952 à New York, est une psychiatre et psychanalyste américaine d’origine allemande. Après des études de médecine, elle exerce ses premières activités scientifiques à Berlin, autour des années vingt, au sein de l’Institut de psychanalyse. En 1941, elle crée aux États-Unis avec un groupe de confrères l’American Journal of Psychoanalysis.

Les neuf bases de l’ennéagramme peuvent être classées dans ces trois groupes, en fonction de leur stratégie pour obtenir ce qu’elles veulent :

  • Les assertifs/agressifs (3, 7, 8 ; chez Horney : ceux qui s’opposent à autrui) : égo-centrés et égo-expansifs, ils agissent de manière à obtenir ce qu’ils désirent, avec un fort besoin de l’emporter. Face à la difficulté, leur égo ne va pas reculer. Ces trois bases ont en général peu d’égard pour les émotions (les leurs et celles des autres) et sont peu à l’aise avec la gestion de leurs sentiments.
  • Les conformes (1, 2, 6 ; chez Horney : ceux qui vont vers les autres) : partagent le besoin d’être utile aux autres, en obéissant à des règles et des diktats intériorisés depuis l’enfance. Ils sont obéissants aux exigences de leur surmoi, et ont tendance à se percevoir comme « mieux que » les autres, d’une manière spécifique à chaque base.
  • Les retirés (4, 5, 9 ; chez Horney : ceux qui s’écartent des autres) : s’éloignent de tout engagement dans le monde et investissent une espace intérieur dans leur imagination. Il leur est difficile de rester connectés à leur réalité physique, et également de sortir de leur imagination pour passer à l’action.

On peut croiser les centres avec les groupes hornéviens, ce qui donne le tableau ci-dessous :

Source : Don Riso & Russ Hudson,
La Sagesse de l’Ennéagramme, 2018, InterEditions